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snoopenlivres
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Mes critiques publiées régulièrement sur www.evene.fr enfin compilées en ligne
Catégorie :
Blog Journal intime
Date de création :
27.12.2005
Dernière mise à jour :
13.05.2006

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Film - Le temps du loup, Haneke

Publié le 13/05/2006 à 12:00 par snoopenlivres
Film - Le temps du loup, Haneke
Rétro critique (hors evene) - Le temps du loup de Michaël Haneke

Quand on ressort d’un film de Haneke on a toujours la sensation d’être sale. Mais l’eau ne servirait à rien, car on ne lave pas comme cela les salissures de l’âme humaine. Ce n’est pas tant de la saleté que de la souillure. Nos existences chloroformées sont en un coup bouleversées et secouées dans tous les sens. Nos conventions sont inversées ; le sens commun perd de sa valeur. Pourtant à la manière de Stendhal, Haneke se contente de montrer le miroir des hommes, de leur monde. Et si ce dernier ne reflète que la bouse et le fumier, ce n’est pas le vitrier qu’il faut accuser mais bien le chemin…
Mais contrairement à l’écrivain français, il n’y a point d’histoire d’amour passionnel, qui même déchu et tragique, apporte le sel autour de la désolation. Les histoires d’Haneke sont noires et sans sentiments. Tout juste ceux de l’incompréhension et de l’injustice. Le spectateur horrifié se sent comme violé, comme si un inconnu l’avait pénétré pour lui exposer avec exactitude les entrailles de l’humanité entière, qui a eu en outre l’audace de rendre son propre morphème polysémique. L’humanité n’est qu’une légende et le temps du loup montre que l’homme qui a perdu ses repères socio-économiques, redevient un être méprisable, prêt à tout pour sauver sa peau. Le meurtre règle les conflits, le viol devient une monnaie d’échange, l’attente devient la seule occupation.
A défaut de présenter une société idéale, Haneke se contente de mettre en scène des êtres dans des conditions particulières avec un système égalitaire : tout le monde se retrouve dans la même situation de désespoir et de dénuement. L’homme retrouve-t-il alors la pureté de l’innocence, la solidarité qui devrait être la sienne ? Bien au contraire, là où il y a le chaos, il recrée une société avec ses inégalités et ses principes, pour rendre la situation « un peu plus civilisée », comme le dit Koslowski. Difficile alors d’évoquer les acteurs, leur jeu, les images… L’essentiel est ailleurs. « Ayons honte », ironisait Thomas Brandt, interprété par Patrice Chéreau. Paraphrase du programme que propose le réalisateur autrichien.

Depeche Mode : Touring the Angels

Publié le 23/02/2006 à 12:00 par snoopenlivres
Depeche Mode : Touring the Angels
Touring the Angels : en tournée mondiale d'août 05 à août 06 (10 date en France)

Article mis en ligne le 23 février

Les lumières s’éteignent et les claviers démarrent. Une musique assez sombre accueille les membres du groupe, accompagnés de leurs musiciens dans une semi pénombre. Une arrivée en marchant. En toute simplicité. Loin des mises en scène pharaoniques. Et pourtant, le public est en transe. Tout au long du concert, Depeche Mode va se donner sans compter en offrant pas moins de 22 titres, des plus récents au plus anciens, dans une ambiance électrique. Malgré 25 ans d’une carrière chaotique, marquée notamment par les errances de son leader, le groupe apparaît plus sûr que jamais. L’on pardonnera facilement le goût pour le moins douteux du couvre-chef, tendance H5N1, porté par l’aussi talentueux qu’excentrique Martin Gore. De même que le décor, probablement emprunté aux scénaristes de Star Trek. Car malgré l’harassant itinéraire qu’ils vont parcourir pour cette tournée longue de 12 mois, Dave et Martin sont plus en forme que jamais - sans oublier leur éternel compère, Fletch, brillant dans son éternel rôle de hocheur de tête-. Le charisme du premier se marie à la perfection avec le génie musical du second pour offrir un récital soigneusement choisi, dans lequel les nouveaux morceaux se fondent parfaitement avec les anciens. Certes, il faut attendre la deuxième partie du spectacle pour être surpris par des réorchestrations ou des arrangements audacieux comme pour Shake the disease ou encore Everything counts. Mais l’on aurait tort de bouder son plaisir. Les créateurs de la techno-pop offrent même un joli pied de nez à la critique jadis castratrice, en leur exposant un Just can’t get enough relifté. Ils n’en auront jamais assez, répètent-ils à l’envi. Tant mieux. Nous non plus.

Mylene Farmer : Avant que l'ombre

Publié le 04/02/2006 à 12:00 par snoopenlivres
Mylene Farmer : Avant que l'ombre
Avant que l'ombre, du 13 au 29 janvier 2006 à Bercy

Article mis en ligne le 6 février 2006

Et soudain l’ombre redoutée s’est abattue sur la foule, fidèlement recueillie, admirant la silhouette dénudée de leur icône, à travers un rideau de gouttes de pluie, qui, mélancoliquement laisse apparaître le mot « passé »… Le monde onirique de Mylène Farmer, qui monte les interminables marches de son palais, disparaît sous une lourde porte, laissant à nouveau planer les brumes du mystère. Epilogue émouvant d’une série de treize concerts offerts au public parisien, accompagné sans rancune pour l’occasion, d’une Province plus enthousiaste que jamais à l’idée d’applaudir celle dont l’image oscille entre adoration et ostracisme. Faisant fi du monde extérieur, obnubilé par les chiffres de ventes, Mylène Farmer a conçu un spectacle à la mise en scène impressionnante sans pour autant délaisser ses chansons, parfois reléguées au second plan dans les précédentes tournées. Au diable la voix camouflée par la musique et les effets scéniques. Le filet si caractéristique de ses cordes vocales s’est adouci et les notes jadis massacrées sonnent au plus juste. Sans artifice. Certes, les chorégraphies ne sont plus qu’une sorte de radotage scénique, durant lequel Mylène, rattrapée par le temps, laisse la part belle aux danseuses. De même, la venue sur scène d’un fan, tout tremblant de peur, sent quelque peu le réchauffé. Il n’empêche, Mylène Farmer a réussi là où tous les artistes ont jusqu’alors échoué : transformer l’indomptable arène de Bercy en un théâtre intimiste, par la grâce d’une scène centrale, qui permet à chacun, quelle que soit sa place, d’approcher au plus près une artiste à la sensibilité exacerbée, que cela soit dans les airs, sur les scènes ou par l’émotion. La communion est alors complète.

Note : 4 étoiles

Denis Castel : Ras le bol

Publié le 03/01/2006 à 12:00 par snoopenlivres
Denis Castel :  Ras le bol
Article mis en ligne le 4 janvier 2006

En tentant de définir le genre auquel appartient Ras le bol, la quatrième de couverture a de quoi laisser dubitatif : un roman « ultra réaliste » de la main d’un économiste. Denis Castel se propose apparemment de relever ce défi à travers les pérégrinations atypiques d’un cadre moyen, qui à a suite d’un licenciement devient en l’espace de deux ans président de la République à la suite d’une deuxième Révolution française. L’écriture se veut résolument orientée en dénonçant la crise financière que connaît la France puis en proposant un programme politique, non sans pédagogie, en attestent les précieux bas de page qui expliquent avec clarté le parfois ronflant jargon politico-financier. Passons outre le discours politique pour avant tout s’intéresser à ce que Ras le bol prétend avant tout être : un roman. « Au commencement est toujours le Verbe » martèle d’ailleurs l’auteur pour mettre un point final à son livre. C’est pourtant bien là que le château de cartes s’écroule. Denis Castel a la prose si lourde et si gauche qu’on la croirait produite par un collégien, assez présomptueux, qui aurait voulu s’essayer à l’écriture. Les négations occultées, les expressions fautives telles que « voire même », les répétitions tant sur le fond que sur la forme plombent l’ensemble avec une efficacité rare. L’intrigue elle-même n’est pas en reste et ne nous épargne aucun cliché, depuis les souvenirs qui défilent au seuil de la mort jusqu’à l’apparition grotesque du deus ex machina qui déclare sans craindre le ridicule « ton heure n’est pas arrivée »… Ras le bol s’impose donc comme le fleuron du burlesque grotesque… à condition de le lire au second degré ! Devant un tel marasme littéraire, le plus courageux des lecteurs pourra toujours s’intéresser au discours politique. Mais encore une fois la finesse fait défaut à l’auteur et sa verve est trop manichéenne pour être acceptable. En somme, la copie est plus bâclée ; et l’on préfère dissuader Castel de finir bien vite son quatre heures pour se remettre à la tâche...

Note : 1 étoile

Jean Bouchon : Autopsie d'une chorale

Publié le 27/12/2005 à 12:00 par snoopenlivres
Jean Bouchon : Autopsie d'une chorale
Article mis en ligne le 28 décembre 2005 :

L’Autopsie d’une chorale se vante d’offrir une caricature désopilante et cynique d’un microcosme très en vogue. En ces temps où la simple vue de Gérard Jugnot à l’écran provoque en chacun de nous un saignement spontané des oreilles, cet avant-goût avait de quoi laisser songeur. Mais n’est pas Célimène qui veut. Et, alors que l’héroïne du Misanthrope élevait le persiflage au rang d’art majeur dans ses illustres portraits, Jean Bouchon grossit démesurément le trait, laissant des traces grasses et indélébiles, si caractéristiques des croûtes vendues par les âmes mercantiles dans les vide-greniers où règne l’odeur si raffinée du graillon. Les trois premiers chapitres se lisent avec circonspection, tant les clichés scandés sur un ton péremptoire s’enchaînent avec une mécanique trop bien huilée. Mais le « chef d’œuvre » reste le quatrième, sobrement intitulé « le jeu de massacre», qui prend des allures d’arroseur arrosé : les généralisations se déclinent plus généreusement encore, de la blague carambar (« la blondasse est diplômée bac moins 2 »), à l’art d’ouvrir avec la bombe H une porte déjà ouverte (« la mythomane invente n’importe quoi pour qu’on l’écoute »), sans oublier la blague raciste, car après tout, autant ratisser large : la femme de couleur est ainsi « enceinte jusqu’aux yeux » avec « sept enfants qui l’attendent à la maison », « présentement la dis donc » compris… Qui eût cru que Michel Leeb avait encore ses aficionados ? Si Jean Bouchon avait voulu se saborder, nul doute qu’il ne s’y serait pas pris autrement. On s’attendait à l’autopsie d’une chorale et l’on assiste finalement à la mort d’un écrivain à peine né. Triste destinée.


Note : 1 étoile

Ouverture du blog : Bienvenue !

Publié le 27/12/2005 à 12:00 par snoopenlivres
Ouverture du blog : Bienvenue !
Voici compilées l'ensemble de mes critiques littéraires publiées en ligne sur www.evene.fr. bonne lecture ;o)
Autre site dédié cette fois-ci au tennis : http://snoopyves.centerblog.net
Bonsurf ;o)

Alain Stanké : Y a-t-il une vie après la guerre ?

Publié le 07/12/2005 à 12:00 par snoopenlivres
Alain Stanké : Y a-t-il une vie après la guerre ?
Article mis en ligne le 7 décembre 2005 :

Si la littérature des camps a rempli abondamment les rayonnages de nos librairies, le témoignage qu’offre Alain Stanké dans Y a-t-il une vie après la guerre prend une place à part. Ce récit qui fait suite à Des barbelés dans ma mémoire évoque l’adolescence de l’auteur quand sorti vivant des camps, il débarque à Paris, sans parler un mot de français. L’autobiographe met au clair un point crucial de son écriture dès l’avant-propos : il écrit des souvenirs au présent, « un temps sans surprises où il [lui] est plus aisé de revivre les événements tels qu’ils se sont produits ». C’est bien là l’impasse formelle dans laquelle se trouve coincée l’écriture de Stanké : à la syntaxe hypocoristique inhérente à l’enfant qu’il était se superposent kyrielles de pensées d’adulte pimentées d’un vocabulaire riche et varié –sous couvert du discours indirect libre- que ne pouvait avoir l’adolescent d’alors. Néanmoins, au-delà de cet aspect stylistique, les pérégrinations de ce jeune rescapé des camps, contraint d’habiter un pays qui lui est en tout point étranger est pour le moins une expérience captivante. La force du discours de Stanké est de renvoyer la France à ses éternels démons : comment un pays qui a entériné ses principes suivant l’adage « liberté, égalité, fraternité » peut-elle à ce point le renier et repousser l’étranger, celui qu’on ne connaît pas et qui ne maîtrise pas notre langue ? La cruauté de l’enfance n’a qu’un effet grossissant, mais non déformant. C’est alors que ce récit trouve toute sa force ; non content de poser l’énigme, il trouve la solution : ne pas se laisser abattre et surpasser ceux qui nous ont jadis méprisés. Une leçon qui provient de l’après-guerre, et qui n’a jamais été autant en adéquation avec l’actualité…

Note : 4 étoiles

Eric Dardill : le fantasme numéro un des femmes

Publié le 30/10/2005 à 12:00 par snoopenlivres
Eric Dardill : le fantasme numéro un des femmes
Article mis e ligne le 30 octobre 2005 :

La quatrième de couverture, le titre, l’air du temps… Tout laisse à croire que le deuxième livre d’Eric Dardill, le fantasme numéro un des femmes, entendait devenir le pendant masculin de la célébrissime série Sex and the City. Il n’en est rien, tant ce recueil de nouvelles s’avère être navrant de vulgarité, tant sur la forme que sur le fond. Quand on répète à l’envi que l’on est écrivain (au moins une mention par nouvelle), on se doit, pour le moins, de présenter une écriture singulière, le fameux « style » qui différencie les artistes des gratte-papiers. Dans ce domaine, le lecteur est gâté puisque Dardill s’évertue à multiplier à l’outrance les périphrases, au sein d’une même phrase, rendant sa prose lourde, complaisante, et bien vaine. De même sa fascination morbide à créer une promiscuité entre certaines expressions frise l’attentat stylistique : le noble « nous remîmes » ne peut décemment pas chevaucher de la sorte « je bandais comme un baudet »… Passons sur la syntaxe orale plus propre au one man show pour écouter le discours. A en croire Dardill, l’essence même de l’homme se résume à une trilogie intangible : le foot, le pastis et la salope. Un vrai bonheur ! Finalement, les hommes verront en cette farce grotesque, un moyen de combler les vides de la bibliothèque. Quant aux femmes (agréablement rebaptisées « cheptel » sous la plume gracieuse de l’auteur) qui prendraient pour argent comptant ce galimatias, elles se verront offrir une véritable invitation… aux plaisirs saphiques !


Note : 1 étoile

Jean D'Ormesson : une fête en larmes

Publié le 12/09/2005 à 12:00 par snoopenlivres
Jean D'Ormesson : une fête en larmes
Article mis en ligne le 12 septembre 2005 :

Un entretien de 347 pages de la part de quelqu’un qui concède ne guère apprécier l’exercice parait, sur le papier, une épreuve courageuse. Las ! Le courageux n’est peut-être pas celui que l’on imaginait… Car Une Fête en larmes s’avère, en réalité, être une pâle inspiration moderne des Contes des mille et une nuits, Jean D’Ormesson, revêtant pour l’occasion l’ambitieux costume de Shéhérazade. Mais là où l’héroïne tragique usait de ses charmes pour échapper à une funeste destinée, D’Ormesson s’égare dans les méandres épileptiques d’un verbiage dont lui seul discerne l’issue et la finalité. La mégalomanie semble même s’emparer de l’honorable Normalien, devenu l’un des plus illustres académiciens de notre époque, quand il prétend, non sans prétérition, avoir tout compris de notre ère (qu’il a certes traversée avec réflexion et pragmatisme) se permettant des superpositions insensées, mêlant outrageusement la petite histoire du commun des anonymes ayant côtoyé sa famille à celle de la grande Histoire, dans laquelle ne figure que de grands noms. Son dialogue « monologué » est artificiel puisque Clara, la jeune intervieweuse, n’est qu’un prétexte futile manquant pour le moins de crédibilité quand elle affiche ostensiblement une naïveté et une inculture confondantes pour une journaliste affrontant une telle pointure de la littérature. Petit à petit se fait sentir la désagréable impression de lire un premier jet, sur lequel un éditeur n’aurait sans doute pas porter le moindre regard s’il s’était agit de Monsieur tout le monde. N’en déplaise à notre éminent académicien…

Note : 1 étoile

L'écrit du coeur : de l'eau de-ci de-là

Publié le 26/07/2005 à 12:00 par snoopenlivres
L'écrit du coeur : de l'eau de-ci de-là
Article mis en ligne le 26 juillet 2005 :

Le cliché de l’artiste moderne engagé qui années après années, catastrophe après catastrophe chantonne, marmonne, sermonne un public forcément inculte et irresponsable, éreinte avec une efficacité presque industrielle nos oreilles et nos yeux lassés d’assister malgré eux à la déclinaison sans fin de la condescendance. L’écrit du cœur rectifie le tir dans un recueil intitulé De l’eau de ci de là, collectif dont le but est de « donner de l’eau pour la vie » : « Nous ne croyons pas que l’artiste ait plus qu’un autre le devoir de dénoncer l’injustice, de défendre le faible (…) [mais] s’il agit à travers son art, c’est parce que son art est ce qu’il fait de mieux. » Dès lors, s’offrent au lecteur vingt-cinq nouvelles, parfois entrecoupées d’illustrations, dont l’écriture faite de simplicité est avant tout conçue pour transmettre le plaisir de lecture. Un plaisir aussi rare que l’eau dans le désert, dès que l’on aborde l’humanitaire spectacle… Les histoires sont ici concises, drôles ou émouvantes avec comme point commun une petite goutte d’eau, quelle que soit sa forme ou son origine. En refermant le livre, le lecteur ne peut qu’esquisser un sourire avec la certitude d’avoir passé un bon moment et celle d’avoir reversé 1,50 euros à l’association. Et pour une fois sans nécessairement culpabiliser d’avoir rangé le livre, juste après, au fond du sac de plage pour plonger avec délectation dans l’océan.

Note : 3 étoiles